Procrastination : et si c’était vos émotions ?

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Bonjour à tous et à toutes,

La procrastination peut tous et toutes nous concerner, quel que soit notre niveau de responsabilité, et que cela soit dans la vie personnelle ou professionnelle.

Plutôt que de continuer à vous critiquer, à regretter, à culpabiliser lorsque vous procrastinez, je vous propose de faire le point sur vos émotions. Quel lien entre procrastination et émotions ?

Lorsqu’on cherche à résoudre un problème, il est essentiel d’en comprendre la cause, et cela s’applique également à la procrastination. Il est crucial d’identifier ce qui vous pousse à remettre constamment les choses à plus tard si vous souhaitez mettre un terme à ce comportement.

Petite mise au point

Procrastiner de temps en temps n’est pas un souci, les problèmes se réglant parfois sans notre intervention. Pour autant, la procrastination régulière peut avoir un impact significatif sur notre bien-être mental. Cette tendance à tout repousser à plus tard nous fait perdre du temps et de l’énergie. Au lieu de commencer une tâche, nous la remettons à plus tard, mais cela peut continuer à nous préoccuper mentalement.

La rumination, le stress, l’anxiété, le manque de concentration et la fatigue font partie des conséquences directes de la procrastination. Malgré les nombreuses techniques disponibles pour y mettre fin, ce problème semble souvent difficile à résoudre.

Une question cérébrale

Contrairement à ce que l’on pense souvent, la procrastination n’est pas liée à la paresse ou à une gestion du temps hasardeuse, mais bel et bien à nos émotions.

La propension de notre cerveau à accorder plus d’importance aux coûts qu’aux récompenses peut être une explication à ce phénomène.

Le cerveau prend également en considération la date limite de la tâche à accomplir. Plus cette échéance est éloignée, moins l’effort semble coûteux et moins la récompense semble gratifiante.

De plus, l’absence de plaisir et de gratification immédiate peuvent donc également jouer un rôle.

Quelques causes possibles

Plusieurs recherches suggèrent qu’il existe une possible relation de cause à effet entre la procrastination et les troubles et comportements suivants : anxiété, estime de soi faible, perfectionnisme, ennui, apathie et impulsivité.

D’autres facteurs peuvent également être associés à la procrastination, tels que la peur de l’échec ou de la difficulté, la peur du succès, le manque de motivation ou les difficultés de concentration, le surmenage professionnel (burn-out).

Certaines études suggèrent également l’inverse : plus nous sommes investis émotionnellement dans un projet, plus nous avons tendance à repousser les choses.

Alors comment faire ?

Identifiez l’émotion pour l’accepter

Il est nécessaire d’explorer les raisons pour lesquelles vous agissez de cette manière, pourquoi vous avez du mal à vous engager dans certaines actions, alors que pour d’autres cela vous semble naturel…

Je vous suggère donc de prendre un peu de temps pour faire le point avec vous-même, ce ne sera pas du temps perdu :

  • Pourquoi cette tâche vous rebute-elle ?
  • Pourquoi la remettez-vous à plus tard ?
  • Que craignez-vous ?
  • Que se passe-il en vous ?
  • Quelle(s) émotion(s) vous traverse(nt) ?

En trouvant la réponse, vous en apprenez beaucoup sur vous-mêmes. Une fois que la cause est identifiée, certains conseils peuvent être pertinents à tester, à appliquer.

Mes astuces concrètes

Vous n’avez pas envie de réaliser cette tâche : Pourquoi ne pas appliquer la méthode Pomodoro ? Allouez un temps limité pour accomplir quelque chose qui vous rebute. L’idée est de régler un minuteur sur une durée définie (entre cinq et vingt-cinq minutes), et pendant ce laps de temps, de vous concentrer uniquement sur cette mission. Si, à la fin de la période définie, vous continuez à ressentir de l’aversion pour cette tâche, arrêtez-vous et reprenez ultérieurement. Il y a de fortes chances que vous poursuiviez, car le plus difficile est de commencer.

Vous êtes anxieux : la cohérence cardiaque peut vous aider à maîtriser vos angoisses. Voyez cet article pour un point complet sur cette méthode.

Vous doutez de vous, vous avez peur d’échouer : je vous conseille de faire le point régulièrement, dans les différents aspects de votre vie, sur ce que vous avez réussi et grâce à quoi (trait de caractère, planning précis, processus etc…) C’est important de noter vos accomplissements (et dans le domaine professionnel, cela vous permettra également de préparer votre entretien annuel, une demande d’augmentation, et pour les dirigeants de se rappeler du chemin parcouru…)

Vous avez l’impression d’être débordé : Lister les tâches prioritaires, et divisez-les en plusieurs petites tâches. Ces étapes vous permettront de rendre chaque partie plus atteignable. Vous pouvez essayer l’exercice de la cible, qui vous aidera à vous concentrer efficacement.

J’espère qu’à présent le lien entre procrastination et émotions est clair, et que vous avez trouvé dans cet article quelques clés pour la suite.

Si malgré cela, vous avez l’impression de ne pas vous en sortir, prenons le temps d’en discuter ! Le problème vient peut-être également de la charge mentale ou de l’organisation du travail au sein de votre structure…

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